“Passava-se da história transcendeste, à grande História, para uma espécie de contra-história. Descia-se em direção ao anódino e a banalidade que se tornavam objetos dignos de interesse na área histórica. (...) Já se tinha descido a História, dos grandes movimentos sociais e históricos. E finalmente, sob estes ares pouco benignos, este mergulho na vida cotidiana, mesmo se eu não gosto muito deste termo que é um pouco redutor, era assim mesmo uma espécie de revolução. De fato, mais que uma involução relacionada à história, descia-se da transcendência da História para uma espécie de imersão na vida cotidiana, e por meio de todas as coisas, tais como a sexualidade, que tínhamos amplamente esquecido no idealismo histórico.”
Tradução: Augusto Patrini
« On passait de l'histoire transcendante, la grande Histoire, à une sorte de contre-histoire. On descendait vers l'anodin et la banalité qui devenaient des objets dignes d'intérêt sur le plan historique (…) On était déjà redescendu de l'Histoire, des grands mouvements sociaux et historiques. Et finalement, sous ses airs un peu bénins, cette plongée dans la vie quotidienne, même si je n'aime pas beaucoup ce terme qui est un peu réducteur, c'était quand même une espèce de révolution. En fait, plutôt une involution par rapport à l'Histoire. On descendait de la transcendance de l'Histoire dans une espèce d'immanence de la vie quotidienne, et à travers elles toutes ces choses telles que la sexualité qu'on avait largement oubliées dans l'idéalisme historique. »[1]
[1] Entretien avec Jean Baudrillard réalisé par Raphaël Bessis et Lucas Degryse, publié dans la revue Le Philosophoire (Université de Toulouse-Le Mirail - Le Philosophoire), n°19 consacré à l'histoire, pp.4-21
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