quinta-feira, 13 de março de 2008

Le Vatican modernise la liste des actes considérés comme des péchés





A temps nouveaux, péchés nouveaux. Dans une interview publiée dans L'Osservatore romano, journal officiel du Vatican, dimanche 9 mars, l'archevêque Gianfranco Girotti, régent de la pénitencerie apostolique, organisme chargé de se prononcer sur les péchés et les pénitences, revient sur les "nouvelles formes du péché social". "Alors que le péché concernait jusqu'à présent plutôt l'individu, aujourd'hui, il a une résonance sociale, en raison de la mondialisation", estime le prélat.


Soulignant les dangers pour le salut de l'âme que représente aujourd'hui la bioéthique, l'archevêque estime que "les expériences et manipulations génétiques dont l'issue est difficile à prévoir et à contrôler" doivent être dénoncées "comme des violations des droits fondamentaux de la nature humaine". Le Vatican s'oppose notamment aux recherches qui reposent sur la destruction d'embryons et rejette l'idée de clonages humains.


POLLUTION, INÉGALITÉS ÉCONOMIQUES, CONSOMMATION DE DROGUES
Mgr Girotti cite également les atteintes à l'environnement, un thème que le pape Benoît XVI a largement abordé ces derniers mois. Déjà, sous Jean Paul II, l'Eglise catholique avait fait état de ses préoccupations dans le domaine de l'écologie. Après son accession au Saint-Siège, Benoît XVI a fait installer des panneaux photovoltaïques sur plusieurs bâtiments du Vatican pour les chauffer à l'énergie solaire, et organisé une conférence scientifique sur les conséquences du réchauffement climatique. Parmi les "péchés modernes", on trouve aussi les injustices économiques et sociales, par lesquelles "les pauvres deviennent encore plus pauvres et les riches encore plus riches".
Au-delà de ces péchés collectifs, l'archevêque condamne également certains agissements individuels, tels que l'avortement ou la consommation de drogues, "qui affaiblit l'esprit et obscurcit l'intelligence". Dans un registre plus traditionnel, il déplore que de moins en moins de catholiques aillent se confesser. Selon une enquête de l'Université catholique de Milan, 60 % des catholiques pratiquants en Italie ne se confessent plus.

Le Monde, 13/03/08

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